Grossophobie pendant la grossesse : 345 cas révélés

Une femme enceinte en surpoids subissant des attitudes grossophobes lors d’un suivi médical inclusif et respectueux

La grossophobie pendant la grossesse : une discrimination persistante

La grossophobie pendant la grossesse : une discrimination persistante

Une étude récente a révélé 345 cas de grossophobie subis par des femmes enceintes en surpoids, mettant en lumière une discrimination persistante dans le parcours de maternité. Ces comportements stigmatisants, qu’ils soient verbaux, psychologiques ou physiques, affectent gravement le bien-être émotionnel des futures mères et compliquent leur suivi médical.

Manifestations et impacts de la grossophobie

La grossophobie, définie comme des attitudes hostiles envers les personnes en surpoids, se manifeste pendant la grossesse par des remarques blessantes, des attitudes agressives, voire des violences physiques. Cette période, déjà vulnérable psychologiquement, expose les femmes à un stress accru, une baisse de l’estime de soi, de l’anxiété et parfois à la dépression, ce qui peut nuire à la prise en charge médicale globale. Selon une étude récente, ces discriminations sont encore trop fréquentes dans les établissements de santé, où les patientes en surpoids subissent parfois des propos stigmatisants de la part des professionnels, ainsi que des difficultés liées à un matériel médical inadapté, comme des sangles de monitoring trop petites ou des brancards étroits. Certaines structures excluent même ces patientes de certains protocoles, comme la péridurale déambulatoire, accentuant leur sentiment d’exclusion.

Conséquences sur la santé maternelle et fœtale

La grossophobie peut aussi entraîner un retard dans la consultation médicale, voire un refus de soins, ce qui représente un risque majeur pour la santé maternelle et fœtale. Les conséquences psychologiques ne se limitent pas à la grossesse : elles peuvent affecter durablement la relation mère-enfant et la santé postnatale. Les spécialistes insistent sur la nécessité d’une approche inclusive valorisant la diversité corporelle et luttant contre les préjugés, ainsi que sur l’importance de former et sensibiliser les professionnels de santé pour garantir un accompagnement bienveillant et adapté.

Vers une évolution sociétale nécessaire

Par ailleurs, la société doit évoluer pour reconnaître que la grossesse peut se vivre avec différentes morphologies sans jugement ni discrimination. Des initiatives émergent pour promouvoir un suivi médical respectueux, intégrant la dimension psychologique et sociale des patientes. La sensibilisation du grand public est également cruciale pour déconstruire les stéréotypes négatifs et favoriser une meilleure acceptation des corps, notamment dans le contexte de la maternité.

Traumatismes et violences spécifiques

Selon les experts, la pesée imposée régulièrement aux femmes enceintes en surpoids peut raviver des traumatismes liés à des violences antérieures, et la culpabilisation autour de la santé de l’enfant à naître engendre un stress psychologique inutile. L’échographie, moment souvent attendu, peut aussi être un lieu de violences grossophobes, qu’elles soient verbales, psychologiques, physiques ou sexuelles. Ces constats soulignent l’urgence d’un suivi médical inclusif et respectueux, qui prenne en compte la vulnérabilité psychique des patientes et garantisse leur dignité tout au long du parcours de maternité.

Conclusion

Cette problématique, mise en lumière par la révélation de ces 345 cas, appelle à une mobilisation collective pour transformer les pratiques médicales et sociales, afin d’assurer une maternité sans stigmatisation et un accompagnement adapté à toutes les morphologies.


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